Buletinul noi tracii

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NOI TRACII BULETIN CIRCULAR TRACOLOGIC AL CENTRULUI DE STUDII ISTORICE DE LA VENETIA Secretariatul de MILANO, via Larga 11' Tracii sunt neamul cel mai numeros mai din lume, cel al Indieni lor (Herodot) Director-Fondator: Prof.Dr.losif Constantin ANUL III - Nr. 37 - SEPTEMBRIE 1977 LES DERNIERS DROMENES THRACES par Dr. Katerinas 1. KAKOURI Dans le village de montagne Kali Vrissi et dans celui plus proche Volaka, les dromenes ce- lebres entre les 6 et 8 janvier, le bap- teme des nouveaux maries et le Car- naval, ont ete filmes par les specialis- tes de la Fondation Folklorique du peloponnese. Ici aussi, les habitants conservent les formes typiques des de- guisements ainsi que la coutume de Babiden. Un autre film a ete tourne dans le village Xyno Nero de Florina, ou l'on celebre un mimodrame dont la phase la plus interessante est celle du «Tribunal», joue par un groupe d'hommes dont l'un d'entre eux re- presente la mariee. Ont ere egale- ment filmes les travestis de Kleissou- ra-Kastoria qui rappellent les costu- mes des combattants macedoniens et correspondent aux costumes du villa- ge Boules, la couleur dominante n'e- tant pas le blanc, comme ii Boules, mais la bigarrure. Les masques en car- ton et cir:e sont compleres par de la (SU i te, peau de lapin. Les masques, les cos- tumes et les decors des dromenes thraces et macedoniens sont erudies par la costumiere Mme Ioanna Papan- toniou et son travail est une contri- bution positive pour la recherche dans le domaine du theâtre. Les dromenes de cette region ne sont que des simulacres, taildis que les spectacles choregraphiques organi- ses constituent un travail concret. Les danses des «Lazarines» du village Eani de Kozani sont exeeutees exclusive- ment par des jeunes filles separees d'apres leur âge ..Chaque groupe a son propre costume et danse le «tsintsiro», danse decente pour jeunes filles seulement, qui rappelle les E- melies ou Virginales des Grecques de 1 ' Antiquite. Pour une autre danse du village Krokos de Kozani, les dan- seuses entourent leur taille d'une branche d' osier, elles la mettent en sautoir ou en croix sur leur poitrine et en tressent des couronnes pour leur

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Septembrie 1977

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NOI TRACII� BULETIN CIRCULAR TRACOLOGIC�

AL CENTRULUI DE STUDII ISTORICE DE LA VENETIA� Secretariatul de redacţie: MILANO, via Larga 11'�

Tracii sunt neamul cel mai numeros şi mai răspândit din lume, după cel al Indienilor (Herodot)

Director-Fondator: Prof.Dr.losif Constantin Drăgan ANUL III - Nr. 37 - SEPTEMBRIE 1977

LES DERNIERS DROMENES� THRACES�

par Dr. Katerinas 1. KAKOURI

Dans le village de montagne Kali Vrissi et dans celui plus proche Volaka, les dromenes ce­lebres entre les 6 et 8 janvier, le bap­teme des nouveaux maries et le Car­naval, ont ete filmes par les specialis­tes de la Fondation Folklorique du peloponnese. Ici aussi, les habitants conservent les formes typiques des de­guisements ainsi que la coutume de Babiden. Un autre film a ete tourne dans le village Xyno Nero de Florina, ou l' on celebre un mimodrame dont la phase la plus interessante est celle du «Tribunal», joue par un groupe d'hommes dont l'un d'entre eux re­presente la mariee. Ont ere egale­ment filmes les travestis de Kleissou­ra-Kastoria qui rappellent les costu­mes des combattants macedoniens et correspondent aux costumes du villa­ge Boules, la couleur dominante n'e­tant pas le blanc, comme ii Boules, mais la bigarrure. Les masques en car­ton et cir:e sont compleres par de la

(SU i te,

peau de lapin. Les masques, les cos­tumes et les decors des dromenes thraces et macedoniens sont erudies par la costumiere Mme Ioanna Papan­toniou et son travail est une contri­bution positive pour la recherche dans le domaine du theâtre.

Les dromenes de cette region ne sont que des simulacres, taildis que les spectacles choregraphiques organi­ses constituent un travail concret. Les danses des «Lazarines» du village Eani de Kozani sont exeeutees exclusive­ment par des jeunes filles separees d'apres leur âge..Chaque groupe a son propre costume et danse le «tsintsiro», danse decente pour jeunes filles seulement, qui rappelle les E­melies ou Virginales des Grecques de 1 ' Antiquite. Pour une autre danse du village Krokos de Kozani, les dan­seuses entourent leur taille d'une branche d' osier, elles la mettent en sautoir ou en croix sur leur poitrine et en tressent des couronnes pour leur

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tere. Cette parure vegetale est due probablement au fait que l'osier a­bonde dans cette region, car le climat du nord la favorise plus que les autres fleurs ou bien a la qualite magique que l' on attribue al' osieL .

Avant de finir, je voudrais signa­ler l' interet suscite par les dromenes thraces a la science internationale. M. M. Nilsson, dans son oeuvre «Der Ursprung der Tragodie» est alle jus­qu'a soutenir que «le dromene agri­cole des villages de Vizyi nous donne une image des fetes de Dionysos de l'Antiquite, bien plus que les docu­ments ecrits ou les monuments qui se sont conserves». Les dromenes thraces ont interesse des personnalites de la litterature classique, des cultes reli­gieux et de l'anthropologie sociale.

Certains ont cherche en eux le prototype des dromenes, paysans de l'antiquite grecque disparus, qui sont consideres comme la base ini­tiale de l'ancien theâtre grec. Nico­laos Politis, dans ses «Me1anges Folkloriques», ainsi que dans ses cours universitaires, affirmait que «les representations mimees des ha­bitants de Vizyi et des villages avoi­sinants nous enseignent le but et le sens de certaines fetes de Dionysos avant l'introduction des concours dramatiques a Athenes».

D'apres Wace, celui qui cherche dans les dromenes paysans grecs, la base du drame attique peut consi­derer les personnages modernes, de­guises en ailimaux, des regions du nord, comme le correspondant des anciens Satyres. Et, comme il ecrit, «devant le fait que les dromenes sont typiquement grecs, nous pou­vons nous rHerer a la dependance dionysiaque de l' ancien drame helle­nique, parce que Dionysos etait un nouveau venu du nord». Le profes­seur bulgare de folklore, M. Arnau­

dov, considere le dromene comme «le correspondant des drames magi­ques des temps classiques». L.R. Famell, en cherchant dans le dro­mene ancien l'origine eloignee du drame attique, considere que le per­sonnage du Moine correspond a ce­lui de Dionysos Melanaigidos. Inde­pendamment des desaccords des philologues sur l'authenticite du dromene ancien, Nilsson souligne que «la rHerence de Famell au dro­mene neohellenique de Thrace est juste».

W. Ridgeway qui fut le premier a inaugurer, en 1910, la recherche de la prehistoire du theâtre antique grec par la methode ethnologique, se refere aux deguisements de Moi­nes en animaux. L'helleniste G. Murray, en cherchant l'analogie morphologique entre la charpente de la tragedie grecque et celle du dromene ancien, mentionne comme source principale «les indices des personnages deguises, dans la des­cription des Moines par Dawkins». M. Conford, cherchant la source du rite de la comedie antique grecque, se rHere aux Moines. L'anthropolo­gue Frazer egalement et jusqu'a nos jours, de grands savants, tels W.C. Guthrie et autres, recourent aux dromenes neo-grecs. Pickard-Cam­bridge meme, qui se rHere aux dro­menes de Kosti, de Soho et d'autres villages, - hesitant quant a l'impor­tance des Moines pour la prehistoire theâtrale du drame attique - entre­voit cependant la dependance de ce dromene thrace de l'antiquite, en e­crivant: «Quelques e1ements du dro­mene represente sont presque simi­laires aux e1ements des rituels reli­gieux grecs antiques». J .E. Haris­son presente de fa~on bien reflechie et plus analytique, la relation du dromene et du drame artistique. En

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analysant l'importance des Moines pour la recherche morphologique de la tragedie, il ecrit: «La monotonie des dromenes populaires est presque insupportable. Si on nous deman­dait de les considerer comme la base de l'existence, de la majeste et de la variete du drame attique, notre re­volte serait legitime. Mais on ne nous le demande pas. Ce que les dromenes ont' offert au drame atti­que, ce n'est pas leur contenu, mais leur forme rituelle. Forme qui pour­rait etre remodelee selon la fantaisie plus ou moins subtile de celui qui se chargerait de le faire».

L'art du theâtre de tous les peu­ples historiques a sa prehistoire la plus eIoignee, dans un dromene lo­cal quelconque, magico-religieux. Cet aspect non artistique est si im­portant qu'il nous fait dire que, sans la contribution des grands dra­maturges, l'art du theâtre n'aurait pas existe, mais aussi sans les dro­menes, si cet art avait existe il au­rait eu un tout autre aspect. Le dro­mene est la graine germinatrice en­fouie encore au sein de la poursuite magico-religieuse et, comme l'a dit Goethe, «la graine ensevelie dans la terre appartient a la vie entiere de la plante».

Nos problemes, a nous, sont si les dromenes de notre peuple, en­core existants, ont ete etudies a fond par la science du folklore et jusqu'a quel point ont-ils ete con­serves par les moyens techniques ac­tuels; et s'ils constituent egalement un point de depart positif pour une recherche ethnologique, c'est-a-dire s'il y a des preuves pour soutenir le point de vue de l'analogie des dro­menes paysans neo-grecs avec ceux de l'Antiquite, afin que l' on puisse eclaircir retrospectivement, la phase la plus sombre de la prehistoire du

theâtre grec antique. le crois qu'il y a des raisons importantes. Il s'agit plus precisement du fanatisme des Grecs soumis a leurs traditions ra­ciales, dans le but de sauvegarder leur nationalite. L'isolement d'un bon nombre de regions - particulie­rement thraces - des courants des civilisations successives. Egalement, d'autres evenements historiques, ainsi que des facteurs ecologiques, economiques et geo-physiques .. Nils­son declare que «dans des regions eloignees de la Grece antique, l'an­cien mode de vie et l'ancienne reli­gion populaire continuait et conti­nue encore leur existence jusqu'a nos jours». Et c'est justement cette extraordinaire longevite des cultes populaires que l'on trouve dans la nature de chaque culte populaire, qui a permis la perpetuite des dro­menes anciens. Et je n'entends cer­tes pas des dromenes memes, mais des tendances psycho-biologiques, de la mentalite magique et des moyens d'expression «depasses» de l'homme et de la force des tradi­tions, qui dans les petites commu-. nautes de bergers et de paysans re­prennent toujours des aspects de mimodrames magico-religieux simi­laires ou tres apparentes. Des for­mes qui ne changeront que si le mi­lieu social.et spirituel qui les a nour­ries et les nourrit encore changera. Et c'est justement aujourd'hui que la mentalite industrielle, qui fait dis­paraître rapidement la mentalite paysanne, le berceau des cultes po­pulaires, conduit egalement a la dis­parition des dromenes thraces et, en particulier,des dromenes neo-grecs.

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PLANTE MEDICINALE TRACE� VĂZUTE PRIN PRIZMA STIINTEI MODERNE

) ,

DE DA. AUREL D. PETRESCU

(continuare\

Una din piantele cele mai I.:unos­cute de pe vremea Tracilor este gen­tiana, care poartă numele regelui ilir , Gentius, cu speciile cunoscute: Gen­tiana Asc1epiadea L. şi Glutea L. (Gentianaceae). Ea creşte în zonele de munte şi se dezvoltă încet, trăind

până la 60 de ani şi ab ia la vârsta de 10-15 ani este aptă de recoltare, a cărei rădăcină conţine priIicipii ac­tive. Planta este mai răspândită în Europa de Sud şi Centru şi în Asia Mică, ţările balcanice fiind tradiţio­nalele furnizoare de drogă. Lunga perioadă de dezvoltare a plantei a făcut necesară studierea posibilităţii

de a obţine această plantă din cul­tură, dat fiind că resursele naturale sunt pe cale de epuizare şi cererea de produs vegetal este destul de ma­re, mai ales pentru băuturile tari, a,peritive. În România cultura gen­ţi anei face obiectul unor studii spe­ciale, desfăşurate de institutele cu acest profil.

Calitatea acestei rădăcini este e­valuată după gradul. de amăreală, care diferă de la o specie la alta.De

exemplu Gentiana Glutea L. are un indice de amăreală de 20.000-35.000 pe când la G.Asc1epiadea L. este de 18.000-30.000.Gustul amar este dat de unele substanţe ca : gentiopicrina care se găseşte în rădăcină, 7,50/0 când este proaspătă şi 2 - 3%, a­tunci când aceasta este uscată.Ea

are un indice de amăreală de 12.000 faţă de amarogentină, care se găseş­te în cantităţi mai' mici şi are o va­loare de amar de 58.000, structura chimică a acesteia din urmă fiind încă necunoscută.

Rădăcina de genţiană mai conţine : o substanţă galbenă - gen­tisina, trizaharidul - gentianoza, pâ­nă la 5% în rădăcina proaspătă, ca şi mici cantităţi din dizaharidul a­mar : gentibioză.

Prin fermentarea rădăcinii se prepară o băutură amară, tonică în medicină, ce se administrează ca to­nic amar şi aperitiv, sub formă de ceai, tinctură - în compoziţia a nu­meroase reţete tonice, şi ca extract moale serveşte la prepararea unor pilule tonice.

Dintre buruienile de leac răspân~

dite şi în prezent este şi lumânărica

,- Verbascum phlamoides L. şi spe­cia Verbascum thapsiforme, Schard (Scrofulariaceae), plante bianuale eurasiatice.

Florile acestei plante conţin : mucilag 5%, zaharuri 10%, saponi­ne acide şi bazice, flavone, fitosteri­ne, ulei volatil etc.

Frunzele speciei Verbascum

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thapsus L. conţin rotenona, un pa­raziticid foarte activ, care nu este toxic pentru animalele cu sânge cald şi pentru om.

Studii comparative efectuate în viitor vor arăta perspectiva acestei substanţe, faţă de insecticidele "mo­derne" active, dar şi nocive, căci

D.D.T.-ul a fost identificat în cre­erul uman, acumulându-se treptat, în timp.

Istoria ştiinţelor şi mai ales isto­ria medicinei şi a medicamentelor poate da noi soluţii pentru ştiinţa şi

medicina viitorului. Florile de lumânări că se întrebu­

inţează sub formă de infuzie ca ex­pectorant şi sudorific, intrând în compoziţia speciilor pectorale, mult întrebuinţate în trecut în terapia po­pulară.

Dintre plantele medicinale utili­zate de către Traci,unele contin ule­

iuri volatile active în diferite boli.U­leiurile volatile sunt amestecuri de substanţe chimice ca : alcooli, alde hide, cetone, eteri, esteri şi compuşi

aromatici.Compoziţia chimică a ule­ţurilor volatile variaţ':ă foarte mult chiar la aceeaşi specie, în funcţie de anotimp. în raport cu factorii ex­terni, ca sol, climă, ca şi la stadiul de dezvoltare al plantei şi al organe­lor sale.

In acest domeniu, numai în 1970 au fost izolate peste 500 de substan­ţe chimice, găsite în diferite uleiuri volatile şi care corespund ca struc­tură chimică în majoritatea cazuri­lor terpenelor : monoterpenelor aci­clice ca : ocimen, mircen, linalol, geraniol, citronelol ; monoterpene­lor ciclice ca : mentol, cineol, cam­fan, camfora etc., sau sesquiterpene­lor: cadinem, camazulen.Dintre com­puşii aromatici cei mai des întâlniţi

Cucuta

Salvia Coada şoricelului

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sunt: timolul, carvacrolul, anetolul, aldehida cinamică, aldehida anisică

etc. Din producţia anuală mondială

(1967), de circa 18.000 t. uleiuri vo­latile, circa 2.500 t. reprezintă. men­toIul, restul este camforul, uleiul de citrice etc.

Din plantele medicinale trace bo­gate în uleiuri volatile, unele fac parte din Familia Labiate, caracte­rizată prin floarea în formă de bu­ză.

Frunzele de Salvia (Salvia offi­cinalis L.), plantă d~ origine medi­teraneană, sunt utilizate şi în prezent în medicină.Ele sunt folosite pentru producerea uleiului de salvia, care se obţine în cele mai mari cantităţi în Grecia şi Iugoslavia, mai ales în Dalmaţia.Frunzelede salvie conţin:

ulei volatil 1,5 - 2,5070, tanin 5070 ; substanţă amară : picrosalvina, care este din punct de vedere chimic o dipeterpenă, cu proprietăţi antibio­tice,tri terpene etc. Uleiul volatil con­ţine până la 50070 tuoină, până la 15070 cineol şi alte vreo 16 substanţe

dintre care cele mai importante sunt camforul, boromeolul, salvenul, iolul, alfa pinenul etc.

Frunzele de Saivia se folosesc sub formă de infuzii, ca stimulent al digestiei, aromatic şi carminativ şi

ca inhibitor al transpiraţiei şi lacta­ţiei, iar extern ca gargară la amigda­lită, unde acţionează ca dezinfectant uleiul volatil, picrosalvina şi ca as­tringent taninul, care ţste cicatrizant, utilizat. şi în bolile de piele.

lzma - Menta piperita L.(Labia­te) creşte mai ales în Balcani, care es te principalul furnizor de mentă.

Utilitatea acestei plante a făcut să

fie cult.ivată şi răspândită în nume­roase ţări, cultivându-se numeroase subspecii şi varietăţi cu ulei volatil în cantităţi foarte diferite şi chiar cu

compoziţie chimică variată, dirijată

în mod special pentru diferite com­ponente mai utile în, anumite sco­puri.Un singur studiu privind prelu­crarea matematică a chemoraselor de mentă se referă ta 21 de varietăţi

de plantă. Frunzele de mentă conţin : 1-2'10

ulei volatil, care conţine circa 40 de substanţe diferite ; tanin 6-12070, substanţe amare etc. LTleiul de mentă

conţine între 50 - 80070 mentol, 50 ­80% liber şi restul combinat cu esteri ai acidului acetic şi ai acidului vale­rianic, circa 4 - 14070 ; apoi mai conţine mentonă - o cetonă în pro­porţie de circa 10070, pinen, cine01 etc.

Frunzele de mentă se utilizează

sub formă de infuzii în bolile de stomac, mai ales contra diareii, fi­ind calmant stomacal, colagog şi car­minativ. In bolile de piele se foloseş­te la calmarea mâncărimilor şi ca anestezic local cutanat.

Cimbrişorul - Thymus vulgaris, L. (Labiate) este originar din regiu­nea Mării Mediterane. Această

plantă conţine : ulei volatil 0,2 ­0,6070, cu cantităţi variabile în func­ţie de specie, de timol 40 - 50070, p. cimen, carvacrol, citral etc. şi sub­stanţe amare.

Aceste substanţe imprimă plantei proprietăţI expectorante, secreta motorii, bactericide şi spasmolitice persistente.

Cimbrişorul se utilizează pentru prepararea medicamentelor de uz in­tern, ca antihelmintic şi ca dezin­fectant intern, cu observaţia că în doze mari poate produce tireotoxico­ze, din cauza timolului pe care îl conţine.Extern se utilizează la prepa­rarea .apelor de gură, a gargarelor, şi în tratamentul bolilor de piele şi

al mucoaselor. Dintre plantele medicinale moşte­

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nite din medicina tracă, care conţin uleiuri volatile, unele fac parte din Familia Compositae.

Coada şoricelului - Achillea mil­lefolium L. conţine circa 0,25070 ulei volatil, care la unele rase poate con­ţine până la 40070 chamazulen.Din­tre substanţele amare este prezentă

proazulena : achillina.Florile conţin

0,10 - 0,50070 ulei volatil cu borne­01, cineol, pinen etc. Intern se folo­seşte sub formă de infuzie 1-311bca : stomahic, hemostatic în metroragii, în hemoragii de diferite etiologii, ca spasmolitic, colagog şi diuretic, iar pentru uz extern în tratamentul he­moroizilor şi la arsuri, fiind cal­mant, dezinfectant şi an tiinflama­tor.

Absintul, pelinul - Artemisia absinthium L. (Compositae) cu dife­rite rase chimice, la distilare dă 0,5 ulei volatil cu până la 70070 timol, şi circa 10070 tuoină, substanţe ama­re de tip guajanolidic etc. In frunze, substanţele amare se găsesc în pro­porţie de circa 0,3070 şi în floare cir­ca 0,16070, constituite mai ales din artabsină şi absinthină.Ceaiurile şi

băuturile alcolice cu pelin sunt sti­mulente ale secreţiilor biliare şi ape­ritive, însă abuzul băuturilor cu pe~

lin - în special în luna mai, tradiţia

pelinului de mai, în cantităţi mari ­poate duce la intoxicaţii cu tuoină,

care produce degenerarea sistemului nervos.

Dintre vechile plante medicinale trace, care au străbătut secolele pâ­nă în zilele noastre menţionăm şi

podbalul - Tussilago farfara L. (Compositae), ale cărui frunze con­ţin substanţe emoliente mucilagii for­mate din hidraţi de carbon, alături

de care se mai găsesc : saponine, un . principiu amar, doi fitosteroli etc. şi

inulină.Datorită acestor principii ac­tive planta se întrebuinţează la prepa­

rarea ceaiurilor medicinale emoli­ente, contra tusei, a bronşitei şi a astmului.

Păpădia - Taraxacum officinale L. (Compositae) din care se foloseş­te mai ales rădăcina conţine 25-40070 inulină, 5-8070 substanţe minerale, substanţa amară. lactupicrina, tara­xacina etc., iar din latex s-a izolat compusul triterpenic : taraxerol.ln trecut, pulberea de rădăcină de pă­pădie se folosea la prepararea pilule­lor, iar în ultima vreme se utilizează

din ce în ce mai rar, tinctura amară

ca stimulent al secreţiilor biliare şi

diuretic. Altă grupă de plante medicinale

trace, menţinută în uz până în zile le noastre, sunt cele din Familia Um­beliferae - cu inflorescenţa în formă

de umbrelă, de unde provine şi nu­mele acestei familii de plante bogate şi ele în uleiuri volatile şi alte sub­stanţe active din punct de vedere. te­rapeutic.

Anasonul - Pimpinella anisum L. (Umbeliferae) provine din regiu­nea răsăriteană a Mării Mediterane. Fructele conţin 1,5 - 3,0070 ulei vola­til, în compoziţia căruia intră până

la 80-90070 anetol, precum şi diane~

toIul, care este un derivat al distil­bestrolului, cu acţiune oestrogenă,

pe care o imprimă şi băuturilor cu anason, mai ales celor care sunt pre­parate cu cantităţi mai mari de ulei de anason. In compoziţia chimică a anasonului mai intră şi pimpinelina, o lactonă cumarinică cu acţiune se­dativă , şi umbeliferona, o lactonă

antibacteriană cu acţiune asupra u­nor microbi ca : Brucella abortus şi

Brucella melitensis.Perspectivă inte­resantă !

Fructele de anason se întrebuin­ţează sub formă de ceaiuri cu efecte stomachice, carminative şi aromati­zante, ajutând la digestie ; iar ulei\]

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ie anason se foloseşte la fabricarea băuturilor, la prepararea unor medi­camente şi la semi-sintezamedica­,nentului hormonal Sintofolin, cu ac­ţiune asemănătoare foliculinei, fiind unul dintre puţinele produse vegeta­le sursă de materie primă pentru un medicament cu acţiune hormonală,

mai ales la un preţ de cost competi­tiv.

Chimenul - Carum carvi L. (Um­beliferae), originar din Europa şi k sia, este răspânait şi utilizat şi el de pe vremea Tracilor.

Fructele de chimen conţin : ulei volatil 3 - 7010, 18 - 22% ulei gras, 23% substanţe proteice etc. Princi­palele componente ale uleiului vola­til sunt : D- carvona 50-60%, D­limonenul 40-50%, carvacrolul, car­veolul etc. Intern, chimenul este fo­losit pentru proprietăţile sale cal­mante mai ales în colicele gastro-in­testinale, ca stomachic, carminativ şi aromatizant în alimentaţie, în cea:­iuri şi chiar supe, iar în industria a­limentară ca aromatizant mai ales în băuturile a1colice tari.Extern se utili­zează în bolile de piele ca un uşor

calmant al iritaţiilor, datorită uleiu­rilor volatile.

La unele popoare, chimenul in­tră în alimentaţia curentă, de la pâi­,1e la supe şi prăjituri, ajutând la digestie, mai ales în cazul unei ali­mentaţii grele, cu sosuri şi rântaş.

Dintre vechile plante medicinale trace, utilizate până în prezent mai face parte şi Scaiul vânăt - Eryngi­um planum L. (Umbeliferae), care este o specie euroasiatică. Planta se recoltează întreagă şi conţine 0,5 % ­1% saponină triterpenică, cantităţi

mici de tanin, ulei volatil etc. Acea~­tă plantă se întrebuinţează intern l:a.

expectorant sub formă de. ceaiuri ­infuzie sau decoct 5-10% - , singur sau asociat cu cimbrişorul, altă plan­

tă medicinală tracă folosită pana In

zilele noastre, care a fost menţiona­tă mai sus.

In această scurtă expunere despre plantele medicinale trace, care au a­juns datorită calităţilor terapeutice până în vremea noastră, se va pre­zenta succint şi una dintre vechile plante toxice ale antichităţii : Cucu­ta - Conium maculatum L. (Umbeli­ferae).Această plantă şi mai ales fructul său crud, conţine 1,5-2% al­caloizi de tip piperidinic, de pildă

coniina, care are o acţiune asemănă­

toare cu a curarei, inhibând nervii motori.Doza letală este pentru adult de 1,5-2 g. şi moartea se produce prin inhibarea centrilor respiratori.

Cucuta - planta întreagă, a fost folosită la combaterea spasmelor or­ganelor respiratorii, la crizele de tu­se convulsivă şi la tratamentul as­tmului, iar substanţa pură coniina sub formă de unguente la tratamen­tul mastitelor şi al nevralgiilor.

Toxicitatea mare a acestei plante face ca ea să fie din ce în ce mai puţin utilizată, mai ales în bolile ca re sunt combătute mai eficient cu mijloace moderne, mai active şi mai uşor de dozat, ceea ce asigură şi

riscuri mai puţine din punct de vede­re toxicologic.

Un studiu sumar al celor două­zeci de plante medicinale trace utili­zate, mai mult sau mai puţin, până

în zilele noastre, ne dă o idee asu­pra eficienţei acestora în decursul se­colelor.Chimia vegetală contempo­rană ilustrează motivarea ştiinţifică

a utilizării acestor plante medicinale trace şi chiar - pentru unele - intere­sante perspective de viitor, cu parti­ciparea lor chiar ca materii prime pentru industria farmaceutică actua­lă şi viitoare :- fie ca atare - în dife­rite amestecuri sub forma vechilor ceaiuri, fie la semi-sinteze, fie ca

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Absint

Menta

Cimbrişorul

substanţe pure extrase şi utilizate singure sau în diferite asociaţii Cl

alte medicamente în forme farmace­utice din cele mai diferite.

Continuarea dezvoltării studiului plantelor medicinale trac'e, ca şi al plantelor nestudiate încă în vederea utilizării lor în scopuri medicinale, constituie o rezervă preţioasă pentru medicamentele viitorului, mai ales pentru acele boli care încă nu şi-au

găsit leacul şi pentru înlocuirea ace­lor medicamente, care ca un Ianus modern şi-au arătat dubla faţă de medicament şi de toxic.

, RE S U M E.

La medecine thrace a utilise les plantes medicinales riches en huiles voIatiles appar­tenant aux FamiIIes: Labiateae comme: Sal­via officinalis L., Mentha piperita L., Thymus vulgaris L.; des Composeae com­me: Achillea millefolium L., Artemisia absinthum L., Tussilago farfara L., Taraxa­cum officinalis L.; des Umbelifereae com­me: Pimpinela anisum L., Carum carvi L., Eryngium planum L., Conium maculatum L. etc.

L'etude de la composition chimique des vingt plames medicinales thrace qu'on a presente dans cet article nous explique leur efficacite a travers les siecles.

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ORIGINEA TRACA A� MACEDONENILOR PREROMANI�

Praf. N. P. VAIDOMIR (continuare)

PURTAREA MACEDONENILOR FAŢĂ DE GRECI

Unul din puţinele argumente in­vocate de Greci, când vor să dove­dească că Macedonenii ar fi fost Greci este şi acesta:"purtarea Mace­doneni/ar faţă de Greci". Vor să

spună că, din purtarea Macedoneni­lor faţă de dânşii, ar reieşi că Mace­donenii ar fi fost Greci.

Purtarea aceasta o socot Grecii că a fost de aşa natură încât ea ar putea da dreptul istoricului grec K. Amantios, să se întrebe: "Dacă Ma­cedonenii ar fi fost I!iri sau Traci, istoria lor ar fi menţionat o astfel de prietenie a lor faţă de Greci?"

În realitate, în tot cursul istoriei, Macedonenii nu s-au purtat faţă de Greci decât aşa cum le dictau inte­resele lor naţionale, fără a se vedea undeva şi vreodată că această atitu­dine le era determinată de vreo legă­tură de rudenie. Dimpotrivă, din ra­porturile macedo-greceşti, se pot scoate suficiente dovezi că Macedo­nenii nu puteau să fie Greci.

Tucidide şi Demostene, şi în ge­neral Grecii, îi socoteau pe Macedo­neni barbari, în sensul că nu erau de acelaşi neam.

La curtea regelui Arhelau al Ma­cedoniei (413-399), iubitor de cultu­ră, au fost aduşi învăţaţi greci şi

"se zice că ar fi chemat şi pe Pla­ton, Sofoele şi Socrate, care, însă,

au refuzat să vină la curtea unui

tiran, căci aşa era considerat Arhe­lau de Greci".

Macedonenii erau de mult cu­noscuţi Grecilor, dar mai ales în e­poca expansiunii coloniale a acesto­ra şi a luptei Macedonenilor pentru ie.şirea la Marea Egee, atunci domi­nată de Greci prin coloniile lor; de­acum Macedonenii se vor amesteca în luptele dintre Greci, pentru a-i slăbi, aliindu-se când cu unii, când cu alţii; după cum le dicta interesul lor, fără să se f( manifestat vreo legă­tură de sânge, aşa cum s-a întâm­plat cu ceilalţi Greci, chiar atunci când aceştia se duşmăneau între ei.

Parcurgând istoria politică a sta­tului macedonean, - de la primul rege de la care avem ştiri şi până la Filip al II-lea şi Alexandru cel Mare, ca şi după aceea - constatăm că n-a existat un moment în care raporturi­le dintre Macedoneni şi Greci să fie

raporturi de prietenie.' Comandamentul politicii externe

macedonene a însufleţit pe toţi regii macedoneni, el fiind multă vreme acelaşi: lupta contra Grecilor pentru ieşirea la Marea Egee.

Macedonenii nu s-au mulţumit cu stăpânirea ţărmurilor, ei au tins şi au reuşit să cucerească întreaga Grecie. Iarîn timpul dominaţiei macedonene, Grecii au avut o atitudine ostilă cuce­ritorilor; încercările de eliberare le-au

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îngreuiat şi mai mult situaţia. Din cauza asupririi macedonene, Grecii îşi

îndreaptă simpatiile către Romani. Unde,dar, vor fi văzând istoricii greci acea "prietenie a Macedoneni/orfaţă

de Greci", care să-i îndreptăţească a afirma că ea era dictată de rudenia dintre ei? Mai menţionăm că Grecii erau grupaţi în asociaţii religioase, aşa numitele amficţionii, făcute cu scopul de a întreţine un cult comun, templul unui zeu, de pildă, trecând în acest scop peste duşmăniile ce-i des­părţeau pe terenul politic.

Faptul de a face parte dintr-o am­ficţionie presupune o legătură de sânge, de vreme ce în aceste amfic­ţionii nu puteau să intre decât Greci. Nici la jocurile olimpice nu puteau lua parte străinii, ci numai Grecii. "Elenii din Elida, - unde era Olimpia, - aveau dreptul de a alege dintre ei pe preşe­dintele şi judecătorii concursurilor olimpice şi tot ei aveau datoria să

vegheze ca nu cumva VREUN BAR­BAR(deCi străin de neamul grecesc) să se strecoare printre c()ncurenţi" .

Aşa a vrut să se strecoare, la un moment dat, printre concurenţi, rege­le Macedoniei, Alexandru 1Filogrecul " Când Alexandru 1Fi/ogrecul, regele macedonean, unul din strămoşii lui Alexandru cel Mare, vru să intre în concurs.. competitorii cei/alţi dino

Grecia (spune Herodot) s-au împo­trivit, zicând că barbarii n-aveau dreptul la jocuri, fără numai Grecii singuri Alexandru făcu atuncio ••

dovada că el era Argian (originar din Argos) şi deci fu recunoscut ca Grec"

.Este de la sine înţeles că dacă

Macedonenii ar fi fost, la acea dată,

recunoscuţi de toată lumea ca Greci nu i se mai aruncau regelui lor cuvin­tele că. "barbarii n-aveau dreptul lao o

jocuri, fără numai Grecii singuri" Era posibil ca ceilalţi concurenţi să nu

cunoască că Macedonenii erau Greci? Alexandru 1Filogrecul nu era ori­

cine la acele jocuri şi deci el n-ar fi putut să fie împiedicat a lua parte la concursuri, dacă într-adevăr era cu­noscut de toată lumea ca grec, repre­zentând un neam grecesc. Şi Alexan­dru 1 a fost nevoit să invoace presu­pusa origine argiană a sa, spre a fi admis la concursuri.

Că regele macedonean era origi­nar din Argosul grecesc, aceasta este una din părerile asupra originii dinas­tiei macedonene, bazată mai ales pe legendă, fără a fi opinia cea adevăra­tă, aşa că ea nu spune nimic despre originea etnică a regelui sau a neamu­lui său, cu atât mai mult cu cât autorul din care am luat acest citat mai adau­gă căo .."în ziua aceea (deci până

atunci nici vorbă nu a fost de aşa ceva) Elenii au acordat dreptul de cetăţenie grecească, dacă nu întregului popor macedonean (ceea ce dovedeşte că nici el nu era grec) măcar dinastiei sale", fără ca, bineînţeles, această" cetăţe­

nie grecească" să presupună şi o origi­ne grecească.

Pe timpul lui Filip al II-lea (360­336), amficţionia de la Delfi era cea mai însemnată, pentru că cuprindea pe toţi Grecii până la hotarul Macedo­niei (în total 12 state). Dacă ar fi fost de acelaşi sânge, de ce Macedonenii n-au făcut parte şi ei din amficţioniile

greceşti?

(va urma)

Resume

Les Hellenes consideraient-ils vraiment les Macedoniens comme leurs freres? (idee soutenue par certains historiens contempo­rains). Au contraire, ils les consideraient comme des etrangers, et en tant que tels les Macedoniens n'etaient pas admis aux Jeux Olympiques et ne faisaient pas partie des amphictionies. Dans toute l'histoire de l'Etat macedonien les rapports avec les Hellenes ont ete t9ut autre qu'amicales.

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HISTOIRE DES ROUMAINS DE LA PENINSULE DES BALCANS

PAR N.IORGA

De nouveau, le commerce afflua vers les villes du littoral et, a l'interieur, vers Ianina, la Capitale du despote. Moschopolis ne pouvait plus vendre a Venise a­pauvrie ses draps, ses laines, ses peaux; elle dechut lentement, ses maisons furent abandonnees et tom­berent en ruine, la partie la plus ai­see, la plus intelligente et active de sa population quitta pour toujours le sol de la patrie, desormais sterile, pour s'etablir dans ces centres de la Monar­chie autrichienne, ou les leurs fai­saient partie depuis longtemps de la 1)ourgeoisie la plus consideree.

Ou aurait pu s'attendre a un €ta­blissement de ces riches Aroumains aussi dans les principautes du Danu­be, ou Rhigas, originaire de la Vele­stina roumaine, trouva pendant quel­que temps un abri, comme employe au consulat de France et comme se­cretaire d' un boiar. Mais, al' epoque dite des Phanariotes, ce n'etait pas un territoire de securite pouvant rem­placer l'autonomie locale dont cette population jouissait chez elle. On voit bien les princes de Valachie a partir de l' annee 1784 accorder, sans doute d' apres l' intervention des moi­nes ou de quelque protecteur etabli a Bucarest, une subvention annuelle au «saint et divin monastere qui s'ap­pelle de Saint Naoum, pres de la cite d'Ohrida, bâti et eleve des les fon­iements par le bon chr€tien et le ~rand empereur Michel Boris (Buri­su), consacre au pieux saint Naoum et ou reposent les reliques de Sa Sain­

tete, faisant des mirades». Mais les Aroumains ·comme tels

n' apparaissent pas. Les. personnages nommes «Machidon», parfois de sim­ples paysans, n' €taient pas toujours originaires de Macedoine, quelle que fut, du reste, leur nationalite; A­lexandre le Grand enflammait a cette epoque encore 1'imagination populai­re. On rencontre cependant un Theo­dore de Cruşevo, Tudurachi Cru~u­

van, a Jassy en 1816.

On trouve encore des Moschopoli­tains en Roumanie vers 1812-3.

Les habitants de Negrita (un Cre·· zuto, un Cota) sont mentionnes a la meme epoque, et a Vienne il y avait des negociants venus de Metzovo, de Şatista, qui signaient a câte du pro­fesseur Boiagi dans la liste de ceux qui s' abonnaient a tel ouvrage grec. En 1816 il y avait a Pesth, dans la soci€te de Nicolas Roja, des deux Grabavschi (de Gabrovo), d'autres Roumains nes en Macedoine,comme Ţica, Athanase Pulievici, Athanase Cheptena.ş, un Maciuca, un Mociu, un Muşicu, plusieurs Derra. A la me­me epoque une tragedie de Sophocle est publiee aux depens du Roumain Mare Georges Carţa (Kartza). Un Georges Muţu etait libraire a Pesth, un Naqum, un Dona a Miskolcz, les freres Cucunghel ii Seres.

Vienne et Bude furent surtout de­sormais la residence de ces marchands qui continuerent leurs relations avec l'Orient, qu'ils connaissaient si bien. Mais, cette diaspora des «eupatrides»

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de Moschopolis s'etendit beaucoup plus loin: sans mentionner ceux qui ne revinrent plus de Philadelphie en Amerique, le protopope Oukouta, un

~ - ,,:.. .,M o fI X o 11 o AlT 1 fI, qUl n ou­bliait guere son origine, s' etablit dans cette qualite ii Posen, «dans la Prusse f"'Eridionale», et c' est de cette viIle qu'il envoya son manuscrit en 1797 ii Vienne, ou les freres Markides Poulio (Puliu), des Aroumains aussi, de Şa­

tişta, travaillaient comme editeurs d'ouvrages grecs, qu'ils envoyaient dans la Turquie proprement dite et dans les Principautes danubiennes, ou il y avait un nombreux public lettre. Cet ouvrage, consacre «ii l'honneur de sa nation», s'appeIle:Nea TIad5a­y C..:J Y i a et comprend, ainsi que le montre le second ţitre, un «Alphabet pratique» ( 'A A cp a 13 TI T el p 1 o v e UK 0­

A o v) pour les «Romano-Vlaques». C'est un ouvrage de grammaire, con­tenant les prieres usuelles dans le dia­lecte des Aroumains.

L'ouvrage du pretre Daniel, fils de Michali Adami Hadschi de Mos­chopolis, publie en 1802 a Constan­tinople, a ce qu'il paraît, a-t-il eu une edition moschopolitaine, vers 1770, ainsi que l'a affirme Leake, qui en reproduit le «lexique en qua­tre langues» (grec, slave t albanais et valaque)? La qualite de «didascale» de Pauteur serait un argument, car il ne fut pas le maître d'ecole de ses jeunes congeneres il Vienne; il fut, du reste, comme Kavalliotes, aussi, hie­rokiryx et predicateur.Son EL, O" cq wy L,­

}( n . 6 L, 6 c::w}( a AL- a fut imprimee donc en 1802 par les soins du Metropolite de Pelagonie, Nectarius, et la pre­face versifiee recommande «aux AI­banais, aux Valaques, aux Bulgares et a d'autres nations» d'«abandon­ner leur langue et leur coutumes barbares» pour adopter celles des Grecs, leur maîtres en fait de civili-

s~tion. Ces idees ne dominaient plus la

pensee des Aroumains transplantes dans la Monarchie des Habsbourg. juste a Pepoque ou un puissant COL

rant national vivifiait leurs freres dl Hongrie, au commencement dll XIX O siecle. Du reste, il n'est pas probable, ainsi que nousPavons de­ja dit, que Vienne, d'ou les freres Poullio avaient ete contraints a par­tir, des 1798, a cause de leurs re­lations avec Rhigas le revolutionnai­re, soit le lieu d'impression de <.:et ecrit.

Au XVIII o siecle, enfin, parmi les professeurs «grecs» des ecoles de Bucarest et de Jassy, dont Pimpor­tance preceda de longtemps celle des etablissements plus pauvres de Constantinople, de Chalke, de Smyrne, de Cydonie, etc., les Rou­mains du Pinde reconnaissent plu­sieurs' comme appartenant a leur ra­ce: un Darvaris, auteur d'un ouvra­ge pedagogique, un Gobdelas, ma­thematicien, qui ecrivit aussi, dans sa retraite en Pologne apres 1821, une etude sur Alexandre le Grand dans les traditions asiatiques, un E­tienne Kommitas, engage vers la meme epoque pour Pecole valaque du prince Jean Caragea.

Le mouvement de renovation qui animait tous les Roumains, leur rappelant, pour leur inspirer con­fiance dans Pavenir, leur origine ro­maine, est servi au,ssi par les nou­veaux produits litteraires des Arou­mains de Vienne. Roja essayait, des 1809, dans sa Măestria ghiovăsirii romănesti cu litere latin€!fti (<<art d'ecrire' le roumain en lettres lati­nes»), ouvrage. paru a Pesth, de donner un nouveau vetement, en re­lation avec la tradition romaine, a son dialecte aroumain: son ouvrage est aujourd'hui tres rare Tout re­

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cemment M. Papahagi a donne, apres avoir rMdite Kavalliotes et Daniel, une nouvelle edition de la grammaire de Michel G. Boiagi, professeur a l' ecole grecque de Vienne, parue, avec un texte grec et allemand, en 1813 (Mihail G. Boia­gi, Gramatica romînă sau macedo­romînă, Bucarest 1915). Cette gram­maire est tres interessante sous le rapport philologique sans doute, mais l'element local dans la pensee de 1'auteur, aussi bien que dans les sujets dont s'occupent les dialogues qui suivent, en aroumain, en grec et en allemand, manque complete­ment. C'est un Roumain d'Autriche qui ecrit: ne peut-etre dans ce pays, ou il devait finir ses jours en 1842, ses attaches avec les regions du Pin­de sont tres faibles.

Il ne faut pas oublier non plus, comme soldats, les Roumains du Pinde, qui, s'etant meles aux Alba­nais, leurs voisins et leurs amis, prtrent service, avec ces derniers, dans la garde des princes danubiens. Nous avons demontre qu'un des ca­pitaines du moilvement revolution­naire de 1821, un des plus fervents auxiliaires d'Alexandre Ypsilanti, le chef de 1'Hetairie renovatrice, le ca­pitaine Iordachi (Georgakis pour les Grecs), etait originaire des villages roumains de l'Olympe (il est connu meme sous le nom d'«Olympiote»); le poete Bolintineanu affirme 1'ori­gine roumaine du collaborateur de Iordachi dans la revolte, le capitaine Farmachi (Pharmakis). D'apres lui, Cara-Georges lui-meme, 1'initiateur herolque de la revolution serbe, au­rait ete de race valaque, ce que pourraient indiquer son surnom de Noir(cf. le nom des Karakatschanes deja mentionnes) et la presence dans cette Serbie libre de nombreux Rou­

des personnalites aussi notables que celles du' general Zinzar (c.-a~ d. Tzintzare) Marcovitsch, de feu Pats­chou, ministre des Finances sous les rois Milan et Alexandre, et de M. Vladan Georgevitsch, ancien presi­dent du Conseil et ecrivain politi­que, historien aussi" tres bien connu.

Avec leur pratique d'armatoles, leur temerite de bergers' et leur an­cienne tradition de guerilleros, il e­tait impossible que les Roumains du Pinde ne prissent place dans la guerre, avant tout chretienne, ven­geresse, liberatrice, et grecque seu­lement en seconde ligne et plus tard, qui fut entreprise en 1821 contre 1'oppresseur et la palen. Tout re­cemment les habitants, albanais et roumains, des onze villages de Souli avaient porte, sous leur chef, Gia­vela, des combats acharnes contre Ali-Pacha, le tyran de Ianina, nou­veau Thomas Prelioub. Les descen­dants de Vlachavas, de Milioni et de Bucovala, d'Androutzo (1770), les camarades de Caciandoni, l'ennemi du cruel Ali, les Bociari (Botzaris), les Coletti, etc., avaient a 1'egard de 1'Empire ottoman dechu et d'autant plus pretentieux et plus avide, les sentiments qu'avaient jadis eus en­vers 1'Empire byzantin corrompu les Vlaques de Nicolitâ.,

On peut affirmer, ecrivait Ed­mond About en 1858, dans sa «Grece contemporaine», que ce sont les armatoles de Thessalie qui ont fonde par leurs sacrifices la Grece d'aujourd'hui.

La nouvelle litterature grecque doit en outre a ces Roumains du Pinde un poete aussi important que Valaorites et un savant d'une si ri­che et variee erudition que M. Sp. Lambros, professeur a 1'Universite d'Athenes.

mains du Pinde, qui lui donnerent - (fl suivre)

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La Geneva sub auspiciile

Fundaţiei Europene Drăgan

COMEMORAREA

LUI

AUREL� CONSTANTIN�

POPOVICI�

(1863-1917)

La 19 iunie 1977, în amfiteatrul Şcolii Liotard din Geneva, în prezen­ţa autorităţilor cantonale şi orăşeneşti, a unor membri ai corpului diploma­tic acreditat la Berna şi la O.N.U. şi a reprezentanţilor presei şi radiotelevi­ziunii, un numeros public l-a comemorat pe bănăţeanul Aurel Constantin Popovici,primul federalist european al secolului al XX-lea, cu prilejul împlinirii a 60 de ani de la moarte.Manifestarea a fost organizată de Fundaţia Europeană Drăgan, împreună cu Uniunea Paneuropeană şi cu participarea Asociaţiei de prietenie elveto-română.Despre autorul magistra lei opere "Statele Unite ale Emopei Centrale" (apărută în 1906) au vorbit domnii C.Ketterer, primarul Genevei, acad.prof. J.C.Drăgan, preşedintele

Fundaţiei ce-i poartă numele, arhiducele Otto de Habsburg, preşedintele

Uniunii Paneuropa, F.Polli, preşedintele Asociaţiei de prietenie elveto-ro­mâpă.

In continuare, participanţii au asistat la ceremonia dezvelirii unui impozant monument închinat lui A.C.Popovici, în Cimitirul Saint Georges, unde odihneşte marele patriot român. Statuia în bronz este opera cunoscu­tei sculptoriţe române Ina Popescu.

Por.nind de la detaliul biografic al naşterii lui A.C.Popovici în Lugoj, d.J .C.Drăgan a ţinut să amintească faptul că acest oraş e situat într-o regiune care constitue leagănul celei mai importante civilizaţii antice: civilizaţia tracă; ea se află la temelia tuturor celorlalte civilizaţii europene ce i-au urmat. Banatul şi valea Dunării - a arătat Domnia-Sa - au dat Europei un substrat etnic care asigură continentului nostru un numitor comun. O întâmplare simbolică şi tulburătoare a făcut ca Banatul să dea Europei şi geniul teoreticianului care a conceput proiectul unificării sale politice: Federaţia europeană, construită pe temeliile unităţii etnice trace.

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Reproducem maI JOS textul original al acestui fragment din cuvân­tarea domnului J. C.Drăgan.

le tiens il rappeler que cette belle petite viile (Lugoj), centre culturel el economique tres actif, est situee dans la region qui constitue le berceau de la plus importante civilisation de l'antiquite: la civilisation thrace qui est il la base de toutes les autres civilisations europeennes successives. Recem­ment, il a efe decouvert les vestiges de cultures datant de 12 000, de 28 000 el meme de 40 000 ans juste autour de Lugoj et dans la vallee du Timis., Le Banat et la vallee du Danube ont donne il l'Europe un fond ou un substrat ethnique qui, mele aux nouveaux venus, assure ilnolre continent un denominateur commun, ignore ou insouP90nne par les non-specia/istes en prehistoire, protohistoire et histoire. Par l'effet d'un hasard symbo/ique et troublant, le Banat a egalement offert il l'Europe le genie du theoricien qui en dressa le projet de l'unification politique: La Federation Europeen­ne, bâtie sur les fondements de l'unite ethnique thrace sous-jacente.

In zilele de 14-17 noiembrie va avea loc în sediul de la Roma al Fundaţiei Europene Drăgan (1, Foro Traiano), un simpozion interna­ţional de tracologie cu tema «Contribuţii convergente la studiul limbii comune din spaţiul trac ».